Le 1er décembre 2015 à Marcilhac -sur-Célé, un jeune ouvrier de 23 ans perdait la vie en chutant d’un toit. Hier son employeur C B comparaissait de vant le tribunal correctionnel pour ne pas avoir respecté les règles de sécurité. L’échafaudage n’était pas suffisamment sécurisé.
Toute une famille meurtrie, soudée, digne assiste à l’audience. L’employeur de la victime est accablé. «Ce qui est arrivé est une catastrophe pour une petite entreprise. Cette notion de sécurité, je ne l’avais pas perçu de manière assez prégnante» déclare le prévenu qui ne prendra plus la parole. Le jeune ouvrier travaillait avec un autre collègue sur une toiture à Marcilhac-sur-Célé. Ni l’un ni l’autre ne portaient de ceinture de sécurité, de harnais sur ce chantier de longue durée. Rémi fera une chute de 8 mètres. Les secours tenteront en vain de réanimer la jeune victime. L’enquête sur les circonstances de l’accident révèle des infractions. L’échafaudage n’était pas suffisamment long, car il ne couvrait pas la totalité de la toiture. Il n’était pas ancré à la bâtisse. Le prévenu reconnaîtra sa responsabilité pénale. «Bien sûr, c’est douloureux. Ce n’est pas la fatalité qui a causé le décès, mais des problèmes de sécurité. La victime exerçait un métier dangereux et son employeur lui devait la sécurité et là ça ne s’est pas fait. La SAS avait été alertée à plusieurs reprises pour la sécurité sur d’autres chantiers dans le Lot» indique le ministère public. «C’est un dossier difficile. Nous ne sommes pas là pour rajouter de la douleur à la douleur. On a perdu un enfant de 23 ans» déclare Me Mustapha Yassfy l’avocat des parties civiles, la compagne, la maman, le papa du jeune ouvrier. «Le rapport de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi est très clair, l’échafaudage était insuffisant. Il n’était pas ancré. Il a chuté. La maman décrit un enfant tendresse, solaire. Cette affaire est très douloureuse. La perte d’un enfant, elle va dans le sens inverse d’une vie» poursuit l’avocat.
«C’est un taiseux»
«Je ne suis pas certain que le prévenu ait besoin d’être défendu.C’est un taiseux, un homme de la terre. Je n’ai pas l’impression que cela ait un sens pour lui. Il n’est pas capable d’extérioriser ça. Il était effondré. L’entreprise familiale existe de puis 1987» indique l’avocat du prévenu Me François Faugère. «La victime se trouvait là où était l’échafaudage. La chute n’aurait pas dû avoir les conséquences qu’elle a eues» ajoute-t-il.
Le chiffre : 6
mois >prison avec sursis. C’est la peine requise par le ministère public et une amende de 3 000 €. Le jugement du tribunal sera rendu le 5 janvier prochain.
Marielle Merly
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