À Cahors, le tribunal a condamné hier quatre jeunes à huit mois de prison, ferme ou avec sursis. Ils étaient jugés pour avoir tenté d’extorquer 2 000 € à Nicolas, en juin dernier à Figeac. Une somme que la victime venait de toucher sur la vente de son deux-roues. Blessé au niveau de la bouche, il a subi «une violence gratuite» selon son avocat Me Sollier.
«Ce sont quatre pieds nickelés qui ont décidé de partir en expédition punitive à Figeac», soutient Me Mustapha Yassfy qui défend Anthony, un Figeacois de 22 ans jugé ce jeudi à Cahors. Celui-ci est empêtré dans une affaire qui remonte au 27 juin 2013. Ce jour-là, en fin d’après-midi, Remy, 21 ans de Figeac également, véhicule le deux-roues que Nicolas, handicapé à cause de cet engin, souhaite revendre. De la transaction, 2 000 euros en liquide sont ramenés au domicile de Nicolas. Ensuite, Remy «en parle à trois connaissances et se dit que c’est bête de ne pas l’avoir braqué. Mais qu’à cela ne tienne, on n’a qu’à aller chez lui», expose la présidente, en regardant les deux prévenus à la barre, Anthony et Peyman -Remy et Zakhary n’ayant pas fait le déplacement. Aussitôt dit, aussitôt fait. La bande des quatre se rend chez Nicolas après avoir escaladé son portail. Reconnaissant Remy, l’homme ne se méfie pas et ouvre sa porte à un déchaînement de terreur. Gaz lacrymogène, coup de tête, insultes pleuvent. «Les individus ne sont pas très habiles car ils ne trouvent pas la somme. Nicolas répète que son argent est à sa banque alors qu’il est dans son tiroir. Ils repartent», relate la représentante du ministère public. À visage découvert, Rémy est confondu et dénoncera ses comparses. En salle d’audience, les deux prévenus tentent de tirer la couverture de l’innocence vers soi. Leurs arguments (vengeance de Remy pour une histoire de cœur, délit de faciès, mauvais planning selon Peyman, ignorance de ce qui se tramait pour Anthony) n’affectent pas le tribunal. Anthony et Peyman écopent de huit mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans. Quant aux deux absents, Remy et Zakhary, ils sont condamnés à huit mois ferme.
L’amour irraisonné
Le 3 décembre, un mégot dans une poubelle remplie de prospectus avait provoqué une fumée importante dans la cage d’escalier d’un bâtiment HLM aux Escales, à Pradines. Outre des dégâts matériels, le geste de dépit amoureux de l’homme de 40 ans, jugé hier, aurait pu être plus dramatique. Résultat : quatre mois de sursis avec mise à l’épreuve de deux ans, obligation de soins et de travail, interdiction de contacter sa femme et 740 € à verser à la SCI Lot Habitat.
Commentaires récents